Le 4 avril, les forces de maintien de la paix russes ont tenté de transporter vingt-sept citoyens (dont des enfants, des femmes et des personnes âgées) de Goris (Arménie) à Stepanakert (Haut-Karabakh/Artsakh), en grande majorité des femmes, enfants et personnes âgées. Un accord avait, semble-t-il, était trouvé avec la partie azerbaïdjanaise pour faire rapatrier ces personnes chez elles où elles ne peuvent rentrer depuis l’instauration du blocus du corridor de Latchine, le 12 décembre 2022. Le convoi a néanmoins été bloqué sur la route Goris-Stepanakert par les soi-disant « éco-activistes » azerbaidjanais qui sont montés dans la voiture en demandant les papiers des personnes transportées, assumant de fait des fonctions de garde-frontières.
Un véhicule militaire azerbaidjanais est arrivé ensuite. Saisies de panique devant cette intrusion, plusieurs des femmes qui étaient à bord ont perdu connaissance. Après environ cinq heures de vaines négociations entre la partie russe et la partie azerbaïdjanaise, vingt-quatre de ces mères de familles et personnes âgées originaires d’Artsakh ont dû retourner à Goris, pendant que trois des femmes qui restaient sans connaissance étaient transportées à l’hôpital de Stépanakert. La partie azerbaïdjanaise tient à faire comprendre qu’elle seule décide des entrées et sorties sur le territoire de l’Artsakh. Pour les habitants de la région, pris en otage depuis près de 4 mois entre l’incapacité russe et la poigne azerbaïdjanaise, le corridor de Lachine ne peut s’emprunter que dans un seul sens : celui de la sortie.