Ces activistes azerbaïdjanais qui osent dire “non” à la guerre

La récente agression militaire contre l’Arménie suscite une réaction interne inhabituelle en Azerbaïdjan. A côté de l’écrasante majorité qui soutient le choix de la violence revendiqué par le gouvernement azerbaïdjanais, des voix courageuses osent exprimer leur désaccord public, malgré les conséquences potentielles. Eclairage sur trois de ces activistes. Numero 1 : Ahmad Mammadli

"Ilham Aliyev répondra certainement un jour devant les tribunaux internationaux pour les crimes commis non seulement contre le peuple azerbaïdjanais, mais aussi contre les Arméniens."
Ahmad
Mammadli

Ahmad Mammadli, 21 ans, militant de la paix, président d’un groupe pro-démocratique azerbaïdjanais, a fait plusieurs publications sur les réseaux sociaux critiquant la politique violente du gouvernement azerbaïdjanais, et faisant appel à la paix régionale avec le hashtag Yes Peace. “Au lieu de voir des relations d’amitié et de paix, le Caucase du Sud est témoin de guerres. La tension entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie ne donne que des larmes aux gens de notre région. La guerre doit être finie maintenant. Nous sommes résolument contre la guerre.” Il a ajouté un message de condoléances “aux familles et aux proches de ceux qui sont morts dans les affrontements entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.”

Dans d’autres publications, Ahmad Mammadli a accusé Ilham Aliyev d’être un dictateur aux mains couvertes de sang. “La première tâche de l’Azerbaïdjan démocratique sera de punir ceux qui rendent les nations hostiles les unes aux autres.”

Les publications anti-guerre d’Ahmad Mammadli ne sont pas restées sans conséquence. Arrêté par des policiers en civil le 20 septembre dernier alors qu’il marchait dans la rue, veille de la Journée internationale de la paix, il a été condamné à 30 jours de prison pour avoir résisté aux forces de l’ordre, une accusation couramment utilisée contre les activistes

À suivre.