Arménie : « Une nouvelle guerre de conquête s’annonce aux portes de l’Europe, si la communauté internationale ne réagit pas avec la fermeté nécessaire »

Tribune publiée sur Le Monde le 10 octobre 2022

Dans une tribune au « Monde », des intellectuels et des politiques parmi lesquels Clémentine Autain, François-Xavier Bellamy, Valérie Boyer, Annette Becker et Olivier Faure s’alarment de la passivité de l’Europe face à l’offensive de l’Azerbaïdjan sur la République d’Arménie. 

Créateur : Stepan Poghosyan, Crédits : AP
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Le 13 septembre, l’Azerbaïdjan a lancé une offensive multidirectionnelle sur le territoire de la République d’Arménie. Cet événement est passé quasiment inaperçu du grand public en France, ce sur quoi comptait précisément le pouvoir en place en Azerbaïdjan.

Pourtant, c’est bien une nouvelle guerre de conquête annoncée aux portes de l’Europe, si la communauté internationale ne réagit pas avec toute la fermeté nécessaire immédiatement.

Alors que l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont divisés sur la question du statut de la région du Haut- Karabakh depuis la fin de l’Union soviétique – territoire dont la majorité arménienne vit sous menace permanente de nettoyage ethnique –, ce qui se passe aujourd’hui n’est ni plus ni moins que l’agression militaire d’un despote surarmé contre une petite et fragile démocratie, afin de lui extorquer une soumission totale aux ambitions géostratégiques de son pays.

Fort de son partenariat stratégique avec la Russie – qui est d’un niveau proche de celui, plus connu, liant l’Arménie à celle-ci – comme de son alliance étroite avec la Turquie d’Erdogan, et galvanisé par sa volonté d’asservir l’Arménie, Ilham Aliev piétine les trop fragiles perspectives de paix et de justice dans le Caucase du Sud. En quarante-huit heures, sa récente opération a fait près de trois cents morts de part et d’autre, et des milliers de civils arméniens déplacés.

Crimes de guerre

Elle amène déjà son premier lot de crimes de guerre fièrement exhibés sur la Toile par des militaires azerbaïdjanais se filmant dans leurs œuvres de viol, de torture et de démembrement. L’ultra-violence encouragée par le régime laisse craindre le pire, d’après le très sérieux Institut Lemkin pour la prévention des génocides, qui lance une troisième alerte en moins d’un an.

Voilà qui rend d’autant plus grotesque et odieux le prétexte des « provocations arméniennes » invoqué par Aliev pour justifier les opérations militaires et mobiliser une société azerbaïdjanaise nourrie d’« arménophobie » depuis des décennies, et où la dissidence est brutalement réprimée.

Les objectifs de l’agression contre l’Arménie sont de deux ordres.

Premièrement, obtenir de force un « corridor » extraterritorial qui relierait l’Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan située de l’autre côté de la frontière, jouxtant la Turquie et l’Iran – « corridor » dont la Russie serait la maîtresse. Le point de discorde entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ne porte pas sur l’ouverture de voies de transport, qui seraient en principe bénéfiques à l’ensemble de la région, mais bien sûr l’exigence que l’Arménie soit exclue de tout droit de regard sur ce « corridor » et, de ce fait, amputée de sa frontière vitale avec l’Iran.

Car des frontières ouvertes, l’Arménie, pays territorialement enclavé et pas plus grand que la Belgique, n’en a que deux : une au nord avec la Géorgie, qui peut se retrouver contrainte de la fermer en cas d’embrasement régional, comme ce fut le cas pendant la guerre de 2020 ; une au sud avec l’Iran, de quelque 30 kilomètres.

Rhétorique irrédentiste

Les deux autres – avec l’Azerbaïdjan à l’est et au sud-ouest, et avec la Turquie à l’ouest – sont hermétiquement closes depuis 1991. Les intérêts de l’Azerbaïdjan, de la Turquie et de la Russie convergent donc pour prendre l’Arménie en étau et la contraindre à abdiquer une souveraineté déjà fortement limitée.

Le second objectif est consubstantiel au premier : grignoter le voisin affaibli par sa défaite massive de 2020 en misant sur la politique du fait accompli pour la future délimitation des frontières entre les deux Etats. Pour ce faire, avancer militairement en territoire arménien, afin de créer au minimum une zone tampon de plusieurs kilomètres de profondeur sur l’actuelle ligne de contact entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Les jalons en ont été posés en mai et novembre 2021 avec les premières avancées au nord, à l’est et au sud de l’Arménie, et s’approfondissent avec les opérations des 13 et 14 septembre 2022.

Les troupes azerbaïdjanaises ont réussi à prendre des positions stratégiques avantageuses qui leur donnent la possibilité de conquérir le sud de l’Arménie en quelques heures ; Erevan, la capitale arménienne, en quelques jours.

Cette possibilité a été soigneusement préparée par la réactivation, depuis la fin de la guerre de 2020, d’une rhétorique irrédentiste de la part d’Aliev qui lorgne sans vergogne autant de territoires du voisin qu’il pourra en avaler. Une rhétorique ancrée de longue date dans l’idéologie raciste du régime, puisque dès 2012, Aliev stigmatisait la République souveraine d’Arménie comme « une colonie, un avant-poste dirigé de l’extérieur » par un « lobby », et comme « un territoire artificiellement créé sur d’anciennes terres d’Azerbaïdjan ».

Tartufferie de l’Europe

Pourquoi l’Europe, qui refuse toute compromission – à raison – avec l’agresseur de l’Ukraine, regarde- t-elle si passivement l’agression brutale d’une autre démocratie en formation ?

Fin juillet, Aliyev a fort opportunément obtenu un blanc-seing de la Commission européenne, sous la forme d’un accord gazier prévoyant le doublement des livraisons de gaz à l’Europe – un « partenaire fiable et sur lequel on peut compter », pour reprendre les propos d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission.

Ces propos sont d’un cynisme éhonté, quand on sait quel type de régime incarne Aliev, lequel règne d’une main de fer à Bakou depuis près de vingt ans. Les scores de ce pays en matière d’oppression de la société civile et des minorités, de répression des libertés individuelles et de corruption, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur et jusqu’en Europe, n’ont rien à envier à ceux de son homologue du Kremlin.

On apprécie d’autant mieux la tartufferie de cette posture morale que ce surplus de gaz vendu par l’Azerbaïdjan proviendra d’une exploitation en partie détenue par la société russe Lukoïl. Accompagner efficacement les discussions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui ont continué à Prague le 6 octobre, nécessite un engagement courageux et la mise en place de mécanismes tangibles de la part de la France et de l’Europe.

Ambitions génocidaires

Issus d’horizons divers mais tous conscients du poids de l’histoire et alarmés par les conséquences prévisibles du cynisme européen, nous, intellectuels et politiques de tous bords, demandons au gouvernement français et au président de la République d’approfondir les efforts de la France et qu’elle fasse entendre unanimement sa voix pour exiger :

– Le retrait des forces armées azerbaïdjanaises du territoire internationalement reconnu de l’Arménie et le retour aux positions d’avant mai 2021 ;

– L’envoi d’une mission de surveillance et d’observation afin de garantir le cessez-le-feu informel du 15 septembre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et de sanctionner tout manquement. La mise en place de mécanismes de respect du cessez-le-feu, d’identification des infractions et des sanctions échelonnées ;

– Le gel immédiat des avoirs du clan Aliyev, dont les immenses revenus issus de l’accaparement personnel de la manne pétrolière autorisent des dépenses militaires faramineuses et la corruption des élites européennes, fait largement documenté ;

– La dénonciation des accords de livraison de gaz à l’Europe par l’Azerbaïdjan qui obèrent la volonté des pays européens de faire obstacle aux ambitions territoriales, sinon génocidaires, des dirigeants azerbaïdjanais ;

– La considération sérieuse d’un soutien militaire à l’Arménie, y compris en armant les combattants arméniens engagés dans un combat si inégal pour la survie de leur pays.

Les signataires

Clémentine Autain, députée, La France insoumise (LFI) ; Annette Becker, historienne, université Paris-Nanterre ; François-Xavier Bellamy, député européen, Les Républicains (LR) ; Valérie Boyer, sénatrice, LR ; Laurence Burgorgue-Larsen, professeure de droit public, université Panthéon-Sorbonne ; Jean-Marc Dreyfus, historien, université de Manchester ; Olivier Faure, député, Parti socialiste ; Arnaud Le Gall, député, LFI ; Nicolas Offenstadt, historien, université Panthéon-Sorbonne ; Pierre Ouzoulias, sénateur, Parti communiste français (PCF) ; Taline Papazian, politologue, Sciences Po Aix ; Claudine Tiercelin, philosophe, Collège de France.

Les signataires au 10 octobre 2022

  • Nadège Abomangoli, députée, LFI
  • Boris Adjémian, historien, Bibliothèque Nubar
  • Cengiz Aktar, professeur de science politique
  • Gabriel  Amard,  député, LFI
  • Farida Amrani, députée, LFI
  • Rodrigo Arenas, député , LFI
  • Manon Aubry, députée européenne, LFI
  • Ugo Bernalicis,  député, LFI
  • Christophe Bex, député, LFI
  • Carlos Martens Bilongo, député, LFI
  • Manuel Bompard, député, LFI
  • Christophe Bouton, philosophe, Université de Bordeaux
  • Louis Boyard, député, LFI
  • Raphaëlle Branche, historienne, Université Paris-Nanterre
  • Sylvie Brodziak, professeure de littérature, Université de Cergy
  • Laurence Campa, professeure de littérature, Université Paris-Nanterre
  • Sylvain Carrière, député, LFI
  • Florian Chauche, député, LFI
  • Jean-Michel Chaumont, philosophe et sociologue, Université Catholique de Louvain
  • Sophia Chikirou ,député, LFI
  • Eric Ciotti, député
  • Hadrien Clouet, député, LFI
  • Éric Coquerel, député, LFI
  • Catherine Coquio, professeure de littérature comparée, Université Paris-Cité
  • Alexis Corbière, député, LFI
  • Christelle D’Intorni, députée, LR
  • Sébastien-Victor Delogu ,député, LFI
  • Alma Dufour, députée, LFI
  • Karen Erodi, députée, LFI
  • Alexandre Escudier, historien, CEVIPOF
  • Selim Eskiizmirliler, chercheur en neurosciences, Université Paris Cité
  • Martine Etienne,  députée, LFI
  • Remi Feraud, député
  • Emmanuel Fernandes, député, LFI
  • Caroline Fiat, deputée, LFI
  • Raquel Garrido, députée, LFI
  • Clémence Guette, députée, LFI
  • David Guiraud, député, LFI
  • Thomas Hochmann Professeur de droit public, Université Paris-Nanterre
  • Sophie Hohmann Sociologie, INALCO
  • Philippe Huneman, philosophe
  • Chantal Jaquet, philosophe, Université Panthéon-Sorbonne
  • Philippe Jarne, chercheur en biologie, CNRS, Montpellier
  • Hubert Julien-Laferrière, députée, EELV
  • Raymond Kevorkian, historien
  • Razmig Keucheyan, sociologue
  • Stefan Kristensen, philosophe, Université de Strasbourg
  • Anouch Kunth, historienne, CNRS
  • Maxime Laisney, député, LFI
  • Antoine Léaumont, député, LFI
  • Elise Leboucher, députée, LFI
  • Jean-Paul Lecoq, député, PCF
  • Sarah Legrain, députée, LFI
  • Murielle Lepvraud, députée, LFI
  • Françoise Longy, philosophe, Université Strasbourg
  • Ariane Mak, historienne, Université Paris-Cité
  • Chowra Makaremi, anthropologue, CNRS
  • André Markowicz, traducteur et poète
  • Elisa Martin, députée, LFI
  • Pascale Martin, députée, LFI
  • Marianne Maximi, députée, LFI
  • Aude Merlin, politologue, Université Libre de Bruxelles
  • Claire Mouradian, historienne, directrice de recherches émérite, CNRS 
  • Nathalie Oziol, députée, LFI
  • Florent Parmentier, Secrétaire général du Cevipof, Sciences Po
  • Hervé Perdry 
  • François Piquemal, député, LFI
  • Thomas Portes, député, LFI
  • Thomas Pradeu, philosophe, CNRS, Bordeaux
  • Loïc Prud’homme, député, LFI
  • Bruno Retailleau, sénateur, LR 
  • Sébastien Rome, député , LFI
  • Fabien Roussel, député
  • Arnaud Saint-Martin, sociologue et conseiller municipal à Melun, LFI
  • Aurélien Saintoul, deputé, LFI
  • Isabelle Santiago, députée, PS
  • Sabrina Sebaihi, députée EELV
  • Danielle Simonnet, députée, LFI
  • Ersilia Soudais, députée, LFI
  • Anne Stambach-Terroir, deputée, LFI
  • Andrée Taurinya, deputée, LFI
  • Matthias Tavel, député, LFI
  • Rachid Temal, député
  • Aurélie Trouvé, députée, LFI
  • Boris Vallaud, député, PS
  • Paul Vannier, député, LFI
  • Michel Veuille, professeur, biologiste, Ecole Pratique des Hautes Etudes
  • Bernard Walliser, economiste, Université Paris-Jourdan
  • Léo Walter, député, LFI
  • Julien Zarifian , géopoliticien, professeur, Université de Poitiers
  • Stéphane Zékian, historien de la littérature, CNRS

Nouveaux signataires

  • Herman Akdag, professeur émérite, Université Paris 8
  • Vahé Abrahamyan, cadreur cinéma
  • Yassamine Amiri, ingénieure d’études,
  • Anne Elisabeth Andréassian
  • Florence Angliviel, ingénieur commercial 
  • Michael Alacahan, logisticien
  • Antoine Bagdikian, président anciens combattants arméniens
  • Jean-Marc Bardet 
  • Fabienne Bailly, retraitée de l’enseignement
  • André Bajot
  • Christian Baudeau
  • Berchaud, retraitée de l’éducation nationale
  • André Bajot
  • David Becker, chef d’entreprise
  • Frederique Berchaud
  • Laurence Belis
  • Cécile Birks
  • Sophie Bogaert, éditrice
  • Pierre Bonin
  • Rosine Boyadjian
  • Hamit Bozarslan
  • Claire Boccon-Gibod, orthophoniste
  • Pierre Bonin
  • Hans Bosma, professeur
  • Georges Bourgueil, libraire
  • Sara Boillot, coach
  • Clotilde Boisvert
  • Bruno Brunetti, musicien
  • Hamit Bozarslan, Directeur d’études, EHESS
  • Séta Bibérian, fondatrice de l’École bilingue Hamaskaïne
  • Cécile Birks, MCF, Université Paris-Nanterre
  • Bernard Gainot
  • Laurent Cantagrel, traducteur
  • Estelle Castays-Zivec, coach pour adultes TDA/H
  • Francis Catays, cadre commercial retraité
  • Jean Ceccaldi, auteur de polars
  • Stéphane Cermakian, maître de conférences en études arméniennes, Aix-Marseille Université
  • May-Brit Chiappinelli, coach
  • Dimitri Choueiry
  • Owen Cornwall, historien de la littérature
  • Dominique Colas, professeur émérite en science politique
  • Eric Dadian, president AFRC
  • Marianne David-Bourion
  • Grégoire Davoudian
  • Sylvie Delcourt, enseignante 
  • Pierre Paul Delvaux
  • Anouche Der Sarkissian, Université Paris-Nanterre
  • Anne Deruy
  • Etienne Drouard, avocat au Barreau de Paris
  • Gilbert-Luc Devinaz
  • Philippe de Peretti, universitaire
  • Brigitte Devesa ,sénatrice
  • Bernard Delvaux, médecin anesthésiste-réanimateur
  • Anto Deluchat
  • Michel Dévoluy, professeur honoraire, économiste
  • Laurence Dubois, maîtresse de conférences en études anglophones, Université Paris Nanterre
  • François Durand
  • Claire Guillemaut
  • Michel Gheude
  • Marie Hebting
  • Patrick Donabédian, enseignant-chercheur émérite, Aix-Marseille Université
  • Taniel Doniguian
  • Jean-Paul Elmassian
  • Marianne Farkas, retraitée
  • Sylvia Fozzani, retraitée
  • Iyad Ghanem
  • Boris Gabriels
  • Alexandra Garbarini, historienne, Williams College
  • Nadine Garabedian
  • Becker Georges, opticien
  • Bernard Giansetto
  • Jean-Pierre Gitany, citoyen
  • Agnieszka Grudzinska, professeur émérite, Lettres Sorbonne Université
  • Myriam Gurland
  • Claire Guillemaut, retraitée
  • Charles Heimberg, historien, Université de Genève
  • Annette Hovnanian, retraitée
  • André Hervier
  • Pascal Huette, ingénieur réseaux informatiques
  • Ahmet Insel, professeur émérite, Université de Galatasara
  • Sophie Jacotot
  • Sylvie Juan, employée
  • Aurelia Kalisky, chercheuse, Centre Marc Bloch Berlin
  • Rosie Karapetian, pilote du Processus P2P
  • Niu Karakachian
  • Carole Karam
  • Elyane Kizilian, retraitée
  • Thomas Kurkdjian, entrepreneur
  • Michèle Lardy, maître de conférences, Université Paris1 Panthéon Sorbonne
  • Madeleine Lardy, retraitée 
  • Jean-Claude Lamiaux, technicien territorial
  • Justine Landau, maître de conférences, Université Sorbonne Nouvelle
  • Véronique Letocart
  • Jean-Charles Lefrancois, cuisinier
  • Bernard Legras
  • Franck Lemonde, enseignant
  • Sarah Leperchey
  • Anahide Loupignan
  • Yves Maire du Poset, consultant, essayiste
  • Nelly Mart, docteur en histoire de l’art
  • Jean Martel
  • Vahan Mardirossian
  • Jacqueline Mahdessian
  • Gérard Malkassian, professeur de philosophie
  • Naïd Mubalegh, doctorante, philosophie des sciences & biologie
  • Fionq McIntosh-Varjabédian, professeur, Université de Lille
  • Anouche Merdjanian, conseil en stratégie
  • Alexis Midol-Monnet
  • Michael Midoun, professeur d’anglais
  • Aida Mouradian, pianiste
  • Gayané Movsisyan, chanteuse lyrique
  • Philippe Nérin, président de la SATT AxLR
  • Marcel et Sylviane Nerin, retraité, fonctionnaire du publc
  • Alexis Nuselovici, professeur de littérature comparée
  • Nara Nzaryan, guide
  • Gina Okmen, collaboratrice groupe parlementaire LFI
  • René Olivier, biologiste, psychologue
  • Asmik Oudry, entrepreneur
  • Dominique Ouy, prépatrice en commandes
  • Erol Ozkoray, politologue, romancier
  • Stepan Petrossian, managing partner OLMA
  • Claire Pignol
  • Philippe Poux, entrepreneur
  • Leticia Ponce, mediathécaire
  • Céline Richez
  • Dalita Roger, universitaire
  • Jean-gilles Romero
  • Guillaume Rousset
  • Balaian S., responsable d’insertion
  • Sasun Saugy, consultant transformation numérique
  • Suzanne Senelkary, activiste ESG
  • Edith Sénellart, cadre infirmier
  • Mariam Shahinyan, assistante de la direction CCI France Arménie
  • Luciné Simonian, artiste-peintre et pianiste
  • Anahit Simonian, compositeur cinéaste
  • Félix Simonian, compositeur, violoncelliste
  • Thierry Sokil, retraité
  • Nicholas Sowels
  • Grégoire Stamboulian, professeur , Lycée Dumont d’Urville de Toulon
  • Laure Stamboulian, chômeuse
  • Brigitte Stora, autrice
  • Sandra Surmenian, citoyenne
  • Sylvie Taufer, pensionnée
  • Philippe Tchaidjian
  • Jean-luc Thibault
  • Myriam Tsikounas
  • Bruno Turbe, avocat
  • Yann Valains
  • Bertrand Venard, professeur
  • Marie Vibert, consultante voyages caucase
  • Luc Wouters
  • Janiec Vincent Zakarian
  • Frédérique Vrignaud-Toussaint, psychologue
  • Maral Zakarian Maralakarian
  • Vanuhi Zoroyan, gestion hôtelière