«La rhétorique génocidaire de l’Azerbaïdjan démontre une détermination durable à éliminer l’identité arménienne», Institut Lemkin

Etabli en 2021, l’Institut Lemkine lance des alertes lorsque des développements se produisent dans des pays et/ou des régions présentant des indicateurs tangibles de risque de genocide sous-estimés et/ou peu vus par la communauté internationale, les médias et l’opinion publique. 

La déclaration de l’Institut du 19 septembre 2022, porte sur la récente agression militaire de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie. Les atrocités commises -en particulier contre les militaires femmes- lors des affrontements témoignent d’une volonté “d’humilier et de terroriser les Arméniens dans leur ensemble”. “Le récent bombardement a visé les provinces frontalières arméniennes de Vardenis, Goris, Kapan et Jermuk, et l’Institut Lemkin craint que l’escalade ne se produise et n’atteigne la capitale Erevan si des mesures immédiates ne sont pas prises pour résoudre le conflit et s’opposer à l’impunité des Azerbaïdjanais. […] Si les différents acteurs de la communauté internationale n’abordent pas rapidement cette question, nous assisterons à un nouveau génocide du peuple arménien.”, déclare l’Institut.

L’Institut Lemkin en est à sa troisième alerte contre l’Azerbaïdjan en moins d’un an. Dans une précédente déclaration publiée le 15 août dernier, l’Institut Lemkin avait déjà lancé un appel aux organisations internationales pour faire pression sur la Turquie et l’Azerbaïdjan afin de mettre un terme à leur rhétorique génocidaire contre le peuple arménien. 

Les bases de l’Institut Lemkin ont été jetées en 2017 à la suite des massacres commis par l’Etat islamique contre les Yezidis et les chrétiens d’Irak. L’institut porte le nom du juriste juif-polonais Raphaël Lemkin, auteur du concept de génocide, dont la maturation intellectuelle provient de deux événements qui marquèrent particulièrement ce jeune juriste: le pogrom de Kichinev de 1903 et le génocide contre les Arméniens de 1915-1918.