Dans la nuit du lundi 12 au mardi 13 septembre 2022, l’Azerbaïdjan a lancé une opération militaire sur le territoire de l’Arménie. Retour sur les dernières informations importantes en bref
Les forces armées azerbaïdjanaises ont avancé dans le territoire de la République d’Arménie dans les régions du Vayots Dzor et du Syunik, au centre et au sud de l’Arménie. A ce jour, le résultat de cette agression armée est l’avancée des positions azerbaïdjanaises de plusieurs kilomètres. Ces forces sont présentes sur une portion d’environ 60km² de territoire arménien entre la frontière et la ville de Jermuk.
Chaque jour expose d’une manière plus visible l’intensité de l’agression entamée il y a trois jours, avec aujourd’hui le premier crime de guerre rapporté. Les troupes azerbaïdjanaises ont torturé, déshabillé et démembré Anush Abetyan, une femme soldat.
Le nombre de soldats arméniens morts dans les affrontements est de 135, bilan provisoire. Ce chiffre est de 71 pour l’Azerbaïdjan.
La réaction de l’Organisation du Traité de Sécurité Collective ne satisfait pas l’Arménie. Le secrétaire du Conseil de sécurité arménien A. Grigoryan s’est exprimé en ce sens : “Lorsque nous nous sommes adressés à l’OTSC, notre attente était de fournir une assistance militaire et militaro-politique à l’Arménie afin que la souveraineté de l’Arménie soit protégée et que les troupes azerbaïdjanaises se retirent du territoire souverain de l’Arménie. Telle était notre demande à l’OTSC, mais elle n’a pas été satisfaite jusqu’à présent. (…) Le fait que l’OTSC n’ait pas encore réagi de manière à assurer le retrait complet des troupes azerbaïdjanaises du territoire souverain de l’Arménie signifie que nos attentes n’ont pas été satisfaites, et nos attentes ne seront satisfaites que si c’est le cas.”
L’Arménie rappelle son engagement dans les pourparlers de paix avec l’Azerbaïdjan, notamment autour de la question” de la délimitation des frontières et de sécurité frontalière”. “Je le répète, la République d’Arménie a une superficie de 29 800 kilomètres carrés, et pas un seul millimètre de cette superficie ne peut faire l’objet de discussions. Je veux que nous soyons très clairs, et cette position ne sera modifiée en aucune circonstance. Je le répète, notre position politique est que les forces d’invasion de l’Azerbaïdjan, les forces d’agression, doivent quitter le territoire souverain de la République d’Arménie” (N. Pashinyan).
Le chef d’état-major interarmées de l’OTSC, Anatoly Sidorov, a eu aujourd’hui des entretiens séparés avec l’ambassadeur de Russie en Arménie, Sergey Kopyrkin, et le chef de la Direction des gardes-frontières du FSB russe en Arménie, Roman Golubitsky. “La situation dans la zone de responsabilité de la Direction des gardes-frontières russes en Arménie est stable mais tendue. À ce jour, bien sûr, les frontières arméno-turque et arméno-iranienne sont les sections les plus calmes de la frontière. Nous cherchons à assurer la sécurité de la frontière dans toutes les directions en coopération avec les forces armées arméniennes et les autorités locales”, a déclaré Roman Golubitsky.