Les experts de l’ONU ont exprimé leur préoccupation concernant le blocus du corridor de Lachine par l’Azerbaïdjan, qui a engendré une grave crise humanitaire dans la région du Haut-Karabakh.
Ce blocus, en place depuis sept mois, a coupé la seule voie reliant le Haut-Karabakh à l’Arménie, provoquant de sévères pénuries de denrées alimentaires essentielles, de médicaments et de produits d’hygiène. Les institutions médicales et éducatives ont également été affectées, mettant en danger la vie des résidents, en particulier des groupes vulnérables tels que les enfants, les personnes handicapées, les personnes âgées, les femmes enceintes et les malades.
Les experts ont averti que les réserves médicales s’épuisaient rapidement et que les hôpitaux rencontraient des difficultés pour fournir des soins en raison de l’arrêt des ambulances causé par les problèmes d’approvisionnement en carburant.
Face à cette situation, les experts ont appelé les autorités azerbaïdjanaises à lever immédiatement les restrictions et à rétablir la libre circulation des personnes, des véhicules et des marchandises dans les deux sens le long du corridor de Lachine. Cette action est en accord avec l’accord de cessez-le-feu établi en novembre 2020 pour mettre fin au conflit. La levée du blocus est urgente pour atténuer la crise humanitaire et garantir l’accès aux fournitures médicales et alimentaires nécessaires à la population du Haut-Karabakh.
Ces experts font partie des Procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Constituant le plus grand groupe d’experts indépendants du système des droits de l’homme de l’ONU, les Procédures spéciales désignent les mécanismes indépendants d’enquête et de surveillance du Conseil. Ils travaillent bénévolement et sont indépendants de tout gouvernement ou organisation. Ils exposent donc un avis factuel, indépendant des Etats du système onusien.