“Les attentes vis-à-vis de la Conférence de Munich sur la sécurité doivent être modestes…”

Sur 1inTV, Taline Papazian, politologue, directrice d’API Armenia Peace Initiative, revient sur les attentes que peut avoir l’Arménie vis-à-vis de la Conférence de Munich sur la sécurité; l’importance de la deuxième mission d’observation européenne pour l’Arménie; ainsi que sur l’aide humanitaire de la part d’Arménie envoyé à la Turquie suite au tremblement de terre qui avait touché le pays.

🗨️”Les attentes vis-à-vis de la Conférence de #Munich sur la sécurité doivent être modestes pour la simple raison que les problèmes actuels de la région du #Caucase du Sud occupent une très petite place dans l’échelle des préoccupations mondiales. Néanmoins, cette conférence est une plateforme internationale que l’#Arménie devrait utiliser pour présenter ses visions concernant la crise actuelle et surtout la fermeture du corridor de #Latchine, et aussi pour aborder plusieurs autres enjeux.” [L’interview a eu lieu avant que soient décidées les rencontres entre les dirigeants arménien et azerbaïdjanais.]

🗨️ “Historiquement, depuis 1994, les cessez-le-feu des guerres du Haut-Karabakh sont les seuls de tous ceux des Etats ex-soviétiques à n’avoir jamais été supervisés par des forces extérieures ou des pays tiers. En ce sens, le déploiement d’une première et maintenant d’une deuxième #mission d’#observation #européenne est important. On sait que la première mission fut parfois gênée par les forces armées russes. Cette deuxième mission pourra jouer un rôle dans la stabilisation de la région et dans la diminution du risque de reprise des hostilités si l’Arménie fait son maximum pour que ses opérations se déroulent sans entraves.”

🗨️ “L’aide humanitaire de l’#Arménie envoyée à la #Turquie était un geste très important et juste, à évaluer en tant que geste d’Etat. Cependant, ni la Turquie ne changera sa stratégie envers l’Arménie, élaborée depuis 1993, ni l’Arménie ne doit avoir d’attentes importantes sur la base de ces gestes humanitaires. A la suite de cette catastrophe, la situation en Turquie va changer sur de nombreux plans dans les mois qui viennent. Il est plus important pour l’Arménie d’améliorer ses relations avec la Turquie que l’inverse. L’hostilité permanente ne peut pas être une stratégie viable pour l’Etat arménien.”