Taline Papazian, politologue et enseignante à Sciences Po, a été invitée sur France 24, un an après l’exode massif des Arméniens du Haut-Karabakh. Elle revient sur les conditions de l’exode forcé des 120 000 Arméniens de la région après dix mois de blocus et une offensive éclair de l’Azerbaïdjan. Le sort des prisonniers de guerre et des otages, celui des biens matériels ainsi que le droit au retour sont abordés, ainsi que les implications géopolitiques de la situation, notamment à l’approche de la COP 29, que l’Azerbaïdjan s’apprête à accueillir.
Le droit au retour est un droit absolu, consacré par la Cour de Justice Internationale et rappelé par toutes les parties, y compris azerbaïdjanaise. Cependant ce droit se dissipe avec le temps. Le temps long de la justice et du droit international n’est pas le même que le tempo des négociations diplomatiques entre Arménie et Azerbaïdjan.
Devant les obstructions de l’Azerbaïdjan à un accord de paix exhaustif, l’Arménie tente de faire aboutir un accord-cadre minimal et rendre gérable l’instabilité permanente. L’Arménie refuse de céder sa souveraineté sur les voies de passage par son territoire et propose un régime de transit allégé. Le renforcement de la souveraineté de l’Arménie — diplomatie, défense et économie — est la mission prioritaire et fondamentale.
Devant les obstructions de l’Azerbaïdjan à un accord de paix exhaustif, l’Arménie tente de faire aboutir un accord-cadre minimal et rendre gérable l’instabilité permanente. L’Arménie refuse de céder sa souveraineté sur les voies de passage par son territoire et propose un régime de transit allégé. Le renforcement de la souveraineté de l’Arménie — diplomatie, défense et économie — est la mission prioritaire et fondamentale.
Lien de l’interview : ici