Le 10 décembre, la Commission électorale centrale (CEC) a validé la légalité des signatures soumises par l’initiative civique « Eurovote », ouvrant la voie à un débat parlementaire sur l’adhésion de l’Arménie à l’Union européenne. Cette annonce marque une avancée significative dans un processus politique et citoyen qui suscite de vives attentes.
Une mobilisation citoyenne inédite
Tout a commencé en septembre, lorsque la CEC a donné son feu vert pour enregistrer une initiative regroupant 51 membres, dont des acteurs politiques et des personnalités publiques pro-occidentales. Leur mission : collecter les signatures nécessaires pour inscrire la question de l’adhésion européenne à l’ordre du jour de la représentation nationale.
Le 25 octobre, le groupe a fièrement annoncé avoir recueilli 60 000 signatures, dépassant largement le seuil requis de 50 000. Un mois plus tard, le 19 novembre, la CEC a entamé la procédure minutieuse de vérification des signatures et en validé plus de 52000.
Un processus rigoureux et transparent
Pour garantir l’intégrité de la démarche, la CEC a utilisé des outils technologiques et des logiciels spécialisés. Chaque signature a été comparée avec les bases de données des autorités nationales et locales, sous le contrôle attentif des représentants de l’initiative. À l’issue de ce processus, 52 351 signatures ont été validées, dépassant ainsi le seuil minimal requis.
Une ouverture au débat parlementaire
Cette validation offre désormais à l’initiative « Eurovote » la possibilité de présenter son projet de loi à l’Assemblée nationale. Selon la loi constitutionnelle arménienne sur le référendum, cette étape est essentielle pour que la question de l’adhésion soit inscrite à l’ordre du jour parlementaire.
Cependant, le chemin reste semé d’embûches. Si les députés rejettent le projet, les auteurs de l’initiative devront relancer la mobilisation citoyenne. Cette fois-ci, ils devront recueillir 300 000 signatures pour soumettre la question à un référendum national.