Taline Papazian, politologue et directrice d’API Armenia Peace Initiative est interviewée par la journaliste Ani Zeytountsian pour la Radio Publique d’Arménie. Au cœur de leur discussion, le rôle de la diaspora arménienne dans le contexte de la crise humanitaire en cours au Haut-Karabakh.
« Les communautés de diaspora remplissent leur rôle en s’engageant dans la diplomatie publique dans le but d’accroître la connaissance des événements liés au Haut-Karabakh. Cependant, on doit se demander si la diaspora a une stratégie claire pour atteindre cet objectif. Il faut que les communautés de la diaspora élaborent une stratégie en partenariat avec l’État. En France, par exemple, certains groupes travaillent activement chaque jour pour faire exister cette question dans l’opinion publique française. Malheureusement il manque à ces actions une stratégie coordonnée avec les parties prenantes en Arménie et au Haut-Karabakh»
Dans un communiqué, le président du Haut-Karabakh a lancé un appel aux Arméniens de la diaspora, les encourageant à conjuguer leurs efforts avec les autorités de leurs pays respectifs, afin de solliciter des mesures immédiates et impactantes en vue de prévenir le génocide. Selon Taline Papazian, il appartient aux autorités du pays en question de prendre position pour une intervention, et cette décision sera motivée par leurs intérêts nationaux. En l’état actuel des choses, très peu de pays ont des intérêts convergents avec les Arméniens sur cette question.
« La Turquie est une pièce essentielle de la région et la sécurisation de l’Arménie passe par des relations saines avec la Turquie. Son implication dans la crise au Caucase du sud jouera un rôle crucial dans l’évolution -négative ou positive- de la crise au Caucase du sud. »