Le 15 août 2024, un mémorandum de coopération a été signé entre l’Académie d’État de Gestion des Crises, rattaché au ministère de l’Intérieur de la République d’Arménie et le fonds français Armenia Peace Initiative (API). Depuis le mois d’avril dernier, ces deux entités collaborent à un programme commun dans les communautés frontalières de la région du Tavush, visant à dispenser des formations en premiers secours aux habitants. Suit une traduction en français de l’article intitulé “l’AEGC élargit sa coopération dans le domaine de la sécurité”, paru sur le site de l’Académie à l’occasion de la signature de la Convention.
Le contenu du cours est développé en collaboration avec la Faculté de préparation et de formation du personnel de l’Académie d’État de gestion des crises pour répondre aux risques et aux besoins des communautés.
Selon Taline Papazian, directrice de l’API, leur mission est de renforcer la résilience de l’Arménie face aux défis extérieurs. « Nous nous engageons à améliorer la sécurité humaine, y compris la cybersécurité. Sans une sécurité suffisante, le concept de “paix” reste abstrait. Nous formons les habitants des communautés frontalières aux compétences essentielles, leur permettant de comprendre l’importance de leur rôle et de leur contribution à cet effort collectif », a déclaré T. Papazian.
La colonel Armine Hayrapetyan, rectrice par intérim de l’Académie d’État de gestion des crises, a ajouté qu’une coopération sur le long terme était prévue, qui bénéficierait également à la société civile arménienne. Notant particulièrement le travail avec diverses organisations impliquées dans la sensibilisation, A. Hayrapetyan a souligné l’aspect substantiel de ce programme : un agenda et un calendrier clairs, basés sur la meilleure expérience française en matière de gestion des risques de catastrophe. La coopération mise en place ici peut servir de modèle pour d’autres projets. « En tant que coordinatrice nationale du Cadre d’action de Sendai (programme des Nations Unies) pour la réduction des risques de catastrophe, je peux dire que ce partenariat a la même priorité : responsabiliser les communautés, renforcer leur résilience, aider les gens à réaliser leur potentiel, les rendre autonomes et autosuffisants. Nous sommes main dans la main. »
Elle a également précisé que l’Académie prévoit plusieurs initiatives dans le domaine de l’éducation dans un avenir proche. Sur recommandation du ministère de l’Éducation, des Sciences, de la Culture et des Sports, l’Académie s’engagera activement dans l’enseignement de divers sujets dans les communautés frontalières. De plus, une base de données SIG (système d’information géographique) est en cours de développement, fournissant des informations détaillées sur les visites éducatives des professeurs de l’Académie d’État de gestion des crises et leurs résultats. Cette cartographie permettra de mieux identifier les besoins des communautés et d’affiner les stratégies liées à la gestion des risques de catastrophe et à la protection de la population.
Nous avons discuté de l’efficacité des cours de premiers secours au Tavush avec le représentant de l’API en Arménie, Patrick Aprile. Les cours ont commencé en décembre de l’année dernière. La première étape était expérimentale pour comprendre les groupes cibles. L’AEGC participe au programme depuis avril.
A la date de la signature de la Convention, 218 citoyens avaient suivi des cours de premiers secours, dont 69 % sont des femmes. La formation, qui dure deux jours, est dispensée à des groupes de 20 personnes. Les instructeurs locaux ont été formés par un spécialiste français expérimenté. Aux civils volontaires nous demandons de rester mobilisable, d’utiliser leurs compétences en premiers secours en cas de besoin, et d’assister le personnel d’un centre médical ou d’une clinique locale lors de situations de crise.
Patrick Aprile a également souligné que parmi les volontaires figuraient des secouristes et des médecins. « Je suis très heureux que l’Académie et nous partagions la même vision et le même mode de travail. Les prochaines étapes de développement seront d’aller dans les communautés frontalières des régions du Gegharkunik et du Vayots Dzor », a conclu le représentant.